Mardi 30 Juin, une délégation WAYDEN a assisté à la conférence ETHIC de Geoffroy ROUX DE BEZIEUX, président du MEDEF, au Cercle de l’Union Interalliée, pour un tour d’horizon sur la situation économique post-COVID.

   

Le point sur sa vision :

Soulignant l’importance d’un discours positif concernant la reprise, le « porte-parole des patrons » a rappelé que l’économie de marché est avant tout un acte de confiance. La situation actuelle est tellement inédite que les conséquences futures sont extrêmement difficiles à prévoir. Une attitude pragmatique est donc de rigueur : l’interventionnisme étatique est nécessaire à court terme pour relancer l’économie. Mais c'est l'État qui a mis les entreprises dans cette situation et pour de bonnes raisons d'ailleurs, c’est la raison pour laquelle c'est aussi à lui d'assumer la suite. Investir sur les entreprises aujourd'hui, c’est assurer les profits de demain et les emplois d'après-demain. 520.000 entreprises ont pris un PGE, ce qui équivaut à une certaine forme de nationalisation, d’où la nécessité de rembourser au plus vite ces sommes. A l’échelle européenne, les mesures mises en place par tous les pays ont été similaires, ce qui renforce la cohérence et le bien-fondé de l’attitude française. Les modalités de mise en œuvre de ce soutien étatique français auraient cependant pu être plus efficaces ; la multiplicité des plans de relance sectoriels a provoqué une perte de visibilité et de puissance de la démarche. Quoiqu’il en soit, Geoffroy ROUX DE BEZIEUX explique qu’il ne faut pas que l'on reste trop longtemps « sous morphine » ; il faut vite remettre la France au travail, à commencer par les salariés. Par ailleurs, la crise a mis en évidence l’importance et l’urgence de la transition nécessaire vers un développement plus durable. Si la décarbonisation de notre société devient nécessaire, elle sera aussi couteuse. Néanmoins, la relance de la machine économique reste néanmoins la priorité numéro 1. C’est finalement la possible démétropolisation des emplois qualifiés, permise par le télétravail, qu’il a abordée, en faisant remarquer la perspective optimiste que cela donnait aux chefs d’entreprises des territoires et des régions rurales. En résumé, l’optimiste patron du MEDEF pense que « le pire n'est pas certain et l'avenir est aussi ce qu’en feront les entrepreneurs avec leur énergie ».