Au moment de définir sa base forfaitaire journalière, le manager de transition devra prendre en compte plusieurs critères.
Les facteurs à prendre en compte pour fixer son salaire :
Le salaire variera grandement selon le nombre d’années d’expérience et le parcours professionnel de chacun. Par exemple, un manager de transition ayant effectué une partie de sa carrière à l’international, et maîtrisant parfaitement une ou plusieurs langues étrangères pourra prétendre à une rémunération plus élevée. Les honoraires vont également varier selon le secteur d’activité (industrie, retail, construction et BTP, banque et assurances… ) et en fonction du domaine d’intervention (Directeur Général, DRH, DAF…). À titre d’exemple, le salaire journalier d’un Directeur général est le plus élevé, avec un TJM de 2 000 à 3 000 € en moyenne. Un Directeur Supply Chain pourra, quant à lui, prétendre à une rémunération journalière située entre 900 et 1 200 €.
La rémunération va directement dépendre de la durée de la mission, et variera s’il s’agit d’une intervention en temps partiel ou bien en temps plein. Pour rappel, les missions de management de transition durent généralement entre 6 à 12 mois. Selon le Baromètre France Transition, la durée moyenne d’une mission de management de transition était de 7,09 mois en 2023.
D’un consultant de transition à l’autre, le nombre de missions effectuées chaque année est très variable. Le salaire d’un manager de transition va donc largement osciller en fonction de la quantité et de la fréquence des missions qu’il effectue, et de la durée des périodes d’inter-missions. En fonction de son statut, il peut éventuellement bénéficier, lors des périodes d’intermissions, d’aides au chômage et d’indemnités de retour à l’emploi.
Il est également important de prendre en considération le lieu d’intervention, et l’accessibilité des locaux de l’entreprise. À Paris, les prestations sont généralement plus élevées qu’en province. Si la mission est effectuée à l’étranger, le taux journalier sera également impacté à la hausse. D’après France Transition, 54 % des missions sont réalisées en Île-de-France, 11 % en Auvergne-Rhône-Alpes et 6 % dans les Hauts de France.
En été ainsi qu’au mois de décembre, les missions sont plus rares et les honoraires peuvent donc être sensiblement plus élevés.
Il faut également prendre en considération le statut juridique sous lequel le manager de transition choisit d’exercer. En effet, en tant que travailleur indépendant, il devra payer des taxes plus ou moins élevées selon la structure choisie (micro-entreprise, SARL, EURL…), ainsi que d’autres frais nécessaires à la création et à la gestion de sa société (formations, assurances, frais professionnels, comptabilité…). En portage salarial, il faudra prévoir le coût des cotisations patronales, des charges salariales et des frais de gestion appliqués par la société de portage (en moyenne entre 5 et 10 % du CA, mais cela varie toutefois selon la fourchette du chiffre d’affaires et en fonction du cabinet de management de transition).
Le manager de transition pourra également faire varier sa tarification selon le niveau de complexité de la mission à réaliser, ses enjeux stratégiques (objectifs, moyens à mettre en oeuvre par rapport aux délais impartis, risques, ressources à sa disposition), et selon le niveau de responsabilité qu’elle impliquera (périmètre d’action, mandat social ou non). Afin de proposer la tarification la plus juste, il lui faudra aussi tenir compte de la situation de l’entreprise et du cas d’intervention (gestion de crise, restructuration, plan d’amélioration continue…). Selon l’enquête de France Transition mentionnée plus haut, les missions de management relais, en constante progression, constituaient plus de la moitié (51 %) des missions de management de transition au premier semestre 2023.
En fonction de son statut, le manager de transition doit également assumer un certain nombre de frais pouvant influer sur sa rémunération finale. Il peut par exemple s’agir des cotisations sociales et fiscales, de la location d’un bureau, d’outils marketing pour promouvoir son activité, de matériel informatique, de frais de déplacement, de formations, d’un expert-comptable, d’une assurance responsabilité civile professionnelle, de frais de télécommunication…