Au moment de définir sa base forfaitaire journalière, le manager de transition devra prendre en compte plusieurs critères.
Les facteurs à prendre en compte pour fixer son salaire :
Le salaire variera grandement selon le nombre d’années d’expérience et le parcours professionnel de chacun. Par exemple, un manager de transition ayant effectué une partie de sa carrière à l’international, et maîtrisant parfaitement une ou plusieurs langues étrangères pourra prétendre à une rémunération plus élevée. Les honoraires vont également varier selon le secteur d’activité (industrie, retail, construction et BTP, banque et assurances… ) et en fonction du domaine d’intervention (Directeur Général, DRH, DAF…). À titre d’exemple, le salaire journalier d’un Directeur général est le plus élevé, avec un TJM de 2 000 à 3 000 € en moyenne. Un Directeur Supply Chain pourra, quant à lui, prétendre à une rémunération journalière située entre 900 et 1 200 €.
La rémunération va directement dépendre de la durée de la mission, et variera s’il s’agit d’une intervention en temps partiel ou bien en temps plein. Pour rappel, les missions de management de transition durent généralement entre 6 à 12 mois.
Il est également important de prendre en considération le lieu d’intervention, et l’accessibilité des locaux de l’entreprise. À Paris, les prestations sont généralement plus élevées qu’en province. Si la mission est effectuée à l’étranger, le taux journalier sera également impacté à la hausse.
En été ainsi qu’au mois de décembre, les missions sont plus rares et les honoraires peuvent donc être sensiblement plus élevés.
Il faut également prendre en considération le statut juridique sous lequel le manager de transition choisit d’exercer. En effet, en tant que travailleur indépendant, il devra payer des taxes plus ou moins élevées selon la structure choisie (micro-entreprise, SARL, EURL…), ainsi que d’autres frais nécessaires à la création et à la gestion de sa société (formations, assurances, frais professionnels, comptabilité…). En portage salarial, il faudra prévoir le coût des cotisations patronales, des charges salariales et des frais de gestion appliqués par la société de portage (en moyenne entre 5 et 10 % du CA, mais cela varie toutefois selon la fourchette du chiffre d’affaires et en fonction du cabinet de management de transition).
Le manager de transition pourra également faire varier sa tarification selon le niveau de complexité de la mission à réaliser, ses enjeux stratégiques (objectifs, moyens à mettre en oeuvre par rapport aux délais impartis, risques, ressources à sa disposition), et selon le niveau de responsabilité qu’elle impliquera (périmètre d’action, mandat social ou non). Afin de proposer la tarification la plus juste, il lui faudra aussi tenir compte de la situation de l’entreprise et du cas d’intervention (gestion de crise, restructuration, plan d’amélioration continue…).