Par Rémi Dessertine - Directeur Associé

1. Un bon leader doit garder son égo sous contrôle (pour asseoir son autorité et être reconnu)

Le talon d’Achille de la fonction de leader est sans nul doute la confiance en soi qu’il faut avoir pour endosser de telles responsabilités ! L’égo du dirigeant est mis à rude épreuve pour mener de main de maître une aventure humaine aussi forte !

Pour ne pas se faire dépasser par les évènements, sa devise pourrait être : « Personne n’est parfait, sans exception…».  

Marquer la différence avec l’éventuel précédent management vécu dans l’entreprise est essentiel pour rompre avec le fatalisme. Et être immédiatement reconnu comme un meneur d’hommes.

Incarner le leadership et partager des valeurs humaines avec ses collaborateurs impose une relation seine, directe, plus en phase avec le terrain. Miser sur la capacité de chacun à comprendre le sens et les bénéfices individuels est un pari réaliste.

Un leader c’est aussi, à d’autres heures de la journée ; un mari, une épouse, une mère, un père, un fils, un bénévole investi au service des autres.

En fonction de ses expériences vécues, le leader peut plus aisément garder les deux pieds sur terre. Entendre et sentir battre le cœur de son équipe est primordial. Déceler les fragilités humaines qui brident, voire freinent les ambitions individuelles est la garantie de mieux appréhender les membres du groupe. Si l’homme a reçu en héritage la modestie d’écouter avant de juger, d’expliquer avant de décider, c'est le jackpot pour l’entreprise qui exige un résultat, seulement un résultat…

Pour gérer les sursauts de son égo, le leader doit en permanence se remettre en question, considérer le chemin parcouru, et n’avoir comme objectif unique la mission qui lui a été confiée.

2. Un égo démesuré peut nuire à l’entreprise (frein à la performance/ réduit le champ de vision)

Le "chef", titre devenu vulgaire à connotation très négative, devient le "dirigeant" ;  le "manager", le "leader", une personne accessible, humaine, sur qui repose le bien-être des salariés, la dynamique et le rayonnement de l’entreprise.

Le leader, l’homme ou la femme de la situation, devient le centre de toutes les convoitises. Son savoir et son expérience le rendent indispensable dans la gestion du personnel.

L’excès de confiance en soi, un égo sur-dimensionné, rend impossible une communication fructueuse et la mise en place d’un management constructif et productif. L’absence d’estime de ses collaborateurs et l’incapacité inévitable de créer des liens avec les équipes sont contre-productifs.

Il n’est pas rare de le trouver bien seul au beau milieu de plein de monde… L’égo ne supporte pas un tel affront.

L’engrenage des décisions contraires à la bonne marche de l’entreprise deviennent un frein sérieux pour cette dernière. L’entreprise, privée de l’objectif attendu, subit la baisse de sa productivité, une nouvelle crise d’absentéisme, la démotivation du personnel. Le bateau devient ingouvernable et part à la dérive...

La concurrence de tous les instants, les enjeux financiers énormes dans un monde impitoyable avec ses inévitables excès, entraînent dérapage, burn outs, et drames humains dans les deux camps.

 

3. Pour que l’égo devienne un atout il faut savoir faire preuve d’humilité : le manager de transition, un bon exemple  (Reconnaître ses forces et ses faiblesses)

Devant l’évidence, une nouvelle approche du management, notamment lors de missions de management de transition, fait son chemin. La prise en compte des personnes, des conditions relationnelles au travail, des implications collatérales du mode de vie des salariés, du bien-être de chacun est devenu une nécessité absolue pour retenir les collaborateurs.

Lorsqu’une entreprise compte dans ses rangs un vrai leader, les effets visibles et concrets parlent aux acteurs financiers de l’entreprise. L’investissement est rentabilisé.

Les qualités requises pour ce poste stratégique sont celles d’un profil rare, très rare.

Et plus rare encore quand il se révèle respecté de tous.

Le résultat n’est pas le fruit du hasard…

 

Bien souvent le manager de transition incarne ce leader qui détient des compétences reconnues. Ainsi que bien des secrets de couloir, qui, nous le savons tous, lorsqu’ils sont bien utilisés, produisent quelques merveilles ! L’art de la diplomatie, du compromis fait partie des indispensables qualités humaines et morales de l’homme ! Avoir un coup d’avance est en tout état de cause une nécessité vitale. En toute discrétion, obligation absolue, son égo vibre !

Les valeurs véhiculées par un parcours sans tâche, un égo maîtrisé, une humilité exemplaire, mettent à jour sa vraie personnalité.

Pour l’ensemble des acteurs de l’entreprise, il s’imprimera dans l’ADN de cette dernière, quelle qu’en soit la taille. Plus encore, sa présence sera ressentie, même après son éventuel départ! Une reconnaissance qui récompense l’abnégation et le travail réalisé.

 

Dans les conditions économiques actuelles, la fidélisation et l’attachement affectif à son emploi, aux conditions de travail pèsent très lourd dans la balance ! Nul doute que le manager de transition, cet artisan et alchimiste des temps modernes a du bien souvent écouter, trouver les mots qui apaisent, pour finalement, arriver à ses fins!

 

Rémi DESSERTINE - Directeur Associé