Quel que soit le secteur d’activité concerné, la gestion du risque est au cœur du métier de DAF. Dans le monde de la finance, de la banque et des assurances, ce collaborateur clé doit, a fortiori, assurer une rigoureuse gouvernance des risques opérationnels. Nous faisons le point sur ces risques, leurs enjeux et les leviers à activer pour en faciliter la prévention et la gestion.   

Le DAF : rôle et missions

Le DAF, Directeur administratif et financier, joue un rôle clé dans l’entreprise. Il collabore très étroitement avec le dirigeant et fait partie du comité de direction de la société. Ce spécialiste a pour mission principale d’appliquer les orientations stratégiques de l’entreprise sur le plan financier et il se charge d’analyser et d’anticiper le développement de l’entreprise. En d’autres termes, il pilote l’ensemble de la stratégie financière de l’organisation, sécurise les opérations financières et participe activement à l’amélioration des performances. Il est également amené à effectuer des missions transverses : gestion juridique, gestion administrative, gestion RH…   

Quels sont les risques opérationnels en finance, banque et assurances ? 

On distingue, dans le domaine financier, trois grands types de risques : les risques de crédit ; les risques de marché et les risques opérationnels. Les risques opérationnels sont, dans les établissements financiers (banque, assurance, société de fiducie…), l’ensemble des risques liés aux pertes financières directes ou indirectes qui surviennent suite à une procédure, un système ou une pratique défaillante ou inadéquate en interne. Voici quelques exemples de risques opérationnels en finance, banque et assurance : 
  • Une fraude interne par un membre de l’établissement financier (falsification, vol, délit d’initié…) ; 
  • Une fraude externe (cyberattaque, braquage, faux en écriture…) ;
  • Une faille dans les pratiques internes ;
  • Un manquement à une obligation ;
  • Un arrêt de l’activité ;
  • Un dysfonctionnement des systèmes en interne ; 
  • Des dommages causés sur les actifs corporels (incendie, inondation, vandalisme, séisme…) ;
  • Un absence de contrôle interne ;
  • Une procédure son sécurisée ; 
  • Un acte malveillant ;
  • Une panne informatique ou d’électricité ; 
  • Des pratiques RH inadéquates (manquement aux règles de santé et de sécurité au travail…) ; 
  • Des pratiques commerciales inadéquates ; 
  • …  
 

En quoi le DAF est-il un acteur clé dans la gestion des risques opérationnels ?

Dans les ETI et dans les grands groupes financiers, la gestion des risques opérationnels revient le plus souvent au service de contrôle interne ou au risk manager. Toutefois, dans les PME et TPE, cette mission à haute responsabilités incombe généralement au DAF.  En effet, de par sa solide expertise, ses compétences multiples (juridiques, financières, administratives, RH, comptables…) et sa vision transversale, le directeur financier est à même de piloter la prévision, la gestion et la maîtrise des risques opérationnels.    

Quels sont les enjeux liés à la gestion des risques opérationnels par le DAF ?

Les risques opérationnels peuvent, s’ils ne sont pas correctement anticipés ni maîtrisés à temps, avoir des conséquences néfastes sur le bon fonctionnement de l'établissement financier, sur sa trésorerie, sur la clientèle, sur sa notoriété… Ces risques peuvent rapidement menacer la pérennité de la société, comme l’ont prouvé les précédents de nombreux établissements bancaires tels que l’affaire Barings.  

Comment gérer les risques opérationnels en tant que DAF ?

Face à ces enjeux majeurs, il est donc primordial pour le directeur financier d’assurer, en continu, un contrôle rigoureux pour anticiper ces risques Les procédures à déployer pour limiter ces risques ont été normalisées par le dispositif de Bâle, qui propose un référentiel dédié à sécuriser la gestion des risques dans les établissements financiers. Ce texte définit plusieurs bonnes pratiques à déployer, dont la bonne mise en œuvre est ensuite évaluée et contrôlée par le régulateur financier national.  Parmi ces bonnes pratiques, on peut notamment citer la mise en place d’un dispositif de gestion des risques approuvé par le conseil d'administration et soumis à un audit interne par un personnel indépendant. Ce dispositif doit notamment être appliqué à tous les niveaux de l’établissement bancaire afin de permettre à chaque collaborateur d’identifier son rôle et ses missions pour contribuer à la gestion de ces risques. Des procédures et des politiques de gestion du risque opérationnel devront également être appliquées aux produits et services de l’établissement financier. Outre ces principes réglementaires, le DAF peut par ailleurs instaurer et entretenir, au sein de l’établissement, une véritable culture du risque, et encourager chaque acteur de l’organisation à faire preuve de vigilance au quotidien.    En cas de situation délicate, il conviendra de rapidement identifier, évaluer, suivre et enfin atténuer le risque opérationnel rencontré.  Enfin, faire appel à un spécialiste financier externe, tel qu’un DAF de transition, peut permettre d’effectuer une évaluation des risques très précise et d’instaurer des mesures de prévention.   Chez WAYDEN, nous sommes en mesure de missionner, parmi notre vivier de 8 000 manager de transition aguerris, un DAF de transition rompu à la prévention et à la gestion des risques dans le secteur de la finance, des banques et des assurances.