« Le QI d’un groupe dépendrait plus de la qualité des relations et des connexions entre ses membres que de la hauteur des QI individuels ». À l’heure où la réactivité des entreprises et des hommes est primordiale face aux changements rapides du monde et de ses décisions, le travail collectif peine à faire valoir ses lettres de noblesses.

Résister à l’inconfort de l’apparente perte de contrôle

« Plus le monde évolue et plus les organisations deviennent complexes […] plus on a tendance à centraliser les décisions et à augmenter les contrôles […] on va à l’inverse des aspirations des personnes qui travaillent pour un même objectif, on va à l’inverse de leur envie d’autonomie et de responsabilisation ». C’est en tout cas ce que nous dis Jean-Dominique Senard, président de la gérance de Michelin.

Dépasser le mythe du leader providentiel

Faire savoir que l’on sait, pour être suivi. Cette définition du leader providentiel renvoie à l’idée selon laquelle, pour diriger, une unique entité doit manager et guider les autres pour avancer. Cependant, les changements environnementaux et sociétaux dû à la globalisation de l’économie, montrent qu’une mutualisation des opinions est nécessaire pour faire face à ces évolutions.  C’est également ce qu’affirmait l’économiste américain James Surowiecki en 2004 dans « The wisdom of crowd » : « Personne n’est plus intelligent que tout le monde ».

Les conditions pour être plus intelligent à plusieurs

L’intelligence collective est un travail, une évolution des relations entre plusieurs personnes qui résultera en une alchimie efficace. Cependant, pour que cette dernière fonctionne, trois conditions sont nécessaires :
  • Une direction commune
  • Un cadre clair et partagé
  • Une autorité reconnue de tous
En accompagnant cette alchimie d’une prise de recul et d’une meilleure connaissance des autres, plus grande sera la liberté d’expression de chacun et meilleurs seront les résultats.

Le bon leader

Le leader collectif s’attache à établir dès le début et ensemble, la manière dont le groupe va fonctionner afin d’éviter que le collectif tourne en mascarade, tout en assurant à chacun les pleins pouvoirs. Cependant, ce leader ne devra pas hésiter à prendre un peu de hauteur et renvoyer le groupe sur ce qui est en train de se passer de négatif. A lui de trouver le juste curseur entre rapidité et profondeur, court terme et moyen-long terme, process et initiative pour que le collectif trouve sa voie et avance vers une résolution du problème. Pour retrouver l'article entier : https://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2019/05/25797-le-pouvoir-du-collectif/